La Sorcellerie, Mythe ou réalité
♦ PAGANISME : Le Culte de la Vie
De tous temps, les hommes ont ressenti l’influence de la nature et des différentes composantes de l’univers sur leur vie et manière d’exister.
Les êtres humains qui se définissent comme païens sont des hommes et des femmes responsables qui pensent que le respect de la nature et de toutes les formes de vie qui la composent sont la base de tout épanouissement personnel. Ils ne rejettent pas en bloc les règles et les formes religieuses édictées par d’autres, car toutes portent en elles des germes positifs, toutefois aucune acceptation aveugle de leurs dogmes n’est envisageable.
De tous temps également, certains hommes ont craint que la domination des forces généreusement offertes à tous par la nature ne constitue un danger qui pouvait saper leur autorité sur les autres hommes. Ceux-là ont édicté des règles plus ou moins discutables, mais souvent constituées de tabous et d’interdits ne permettant plus aux communs de rester maîtres de leurs rapports avec le « Tout » que représente l’Univers. Ces règles, édictées pour favoriser une certaine « harmonisation » sociale des êtres humains favorisent hélas bien souvent une domination des esprits.
Pour les Païens, chacun est en droit de tresser sa propre expérience spirituelle en se mettant à l’unisson avec les énergies de la nature qui lui ouvrent les voies de son Moi profond dans l’acceptation de la différence.
Les croyances et les pratiques païennes célèbrent l’épanouissement de l’être humain sur la terre, au sein d’une nature sanctifiée dans son infinie variété, tout en révérant les principes sacrés du Féminin et du Masculin sous tous leurs aspects.
Point besoin de cérémonial spécifique pour ce faire, chacun est libre d’adopter ses propres techniques d’épanouissement, et les rites opératoires qui accompagnent chaque événement de la vie païenne ne sont que des moyens d’expression d’une communion universelle.
♦ SORCELLERIE : Un Passé d’Obscurantisme
Pendant des siècles, les religions et les pouvoirs établis ont cherché à diaboliser la Sorcellerie Européenne sous des prétextes souvent bien temporels. L’histoire est remplie de persécutions peuplées de tortures et de souffrances. Combien de bûchers furent allumés pour purifier des âmes dont les seuls crimes furent de croire en la valeur et la richesse d’une vie terrestre de préférence à des promesses de paradis incertains.
L’inconnu a toujours effrayé l’homme, et qui ose braver les vérités établies s’expose aux foudres de ses contemporains. Au fil des siècles et suivant les pays, les raisons des persécutions ont évolué :
- Impossibilité d’affirmer que la Terre est ronde,
- Interdiction de traduction des écritures,
- Diabolisation de la dissection,
- Pratique de la Chimie,
- Etc…
Mais de tous temps, un point commun, la Peur de l’Inconnu.
Du simple paysan Berrichon qui soignait par des applications d’herbes, en passant par Cagliostro ou Galilée, les seuls torts des Sorciers ou prétendus tels furent de chercher à comprendre les mécanismes de la vie et à utiliser les fruits de leurs connaissances pour améliorer ou changer la Vie Terrestre.
♦ Le refus du Savoir
De nos jours, l’homme moderne a oublié les multiples possibilités qui lui sont offertes par les voies de la Nature et de l’Univers, il préfère s’enfermer dans un monde cartésien où tout est rationnel, tout s’explique et se met en équation. Hyper-protégé par la société, il semble tellement plus simple d’asservir la nature que de s’en approcher.
Heureusement, à travers le monde, les traditions se perpétuent de bouche à oreille, et des initiés continuent à pratiquer une Sorcellerie épurée des multiples dérives apportées par des siècles d’obscurantisme. La Sorcellerie ne doit plus être considérée comme l’acquisition d’un quelconque Don, mais comme une connaissance que tout être humain qui accepte d’ouvrir les yeux sur son Moi profond est capable d’acquérir.
C’est un chemin parfois long et difficile, souvent peuplé d’embûches pour le néophyte car il doit être en mesure de discerner l’illusion du pouvoir de la vérité du savoir.
Mais, c’est aussi le chemin du partage qui mène au bonheur terrestre, Ici et Maintenant.
Hécate